Maestra de L. S. Hilton

 

Année de lecture: 2017

Numéro de lecture: #116

Titre: Maestra

Auteur: L. S. Hilton

Nombre de pages:  384 p.

Date de publication:  10 mars 2016

Résumé:

Le jour, Judith Rashleigh est assistante dans un hôtel de ventes aux enchères londonien qui l'exploite malgré ses diplômes et son talent. La nuit, elle officie dans un bar à hôtesses où elle séduit sans effort.
Judith sait qu'elle doit jouer le jeu. Pour faire carrière et pour charmer les hommes, elle a appris à être une gentille fille... Jusqu'à ce qu'elle découvre une gigantesque escroquerie autour d'une fausse toile de maître. Licenciée avant d'avoir pu faire éclater le scandale, Judith décide de fuir avec un riche client sur la Côte d'Azur. Là-bas, un monde décadent et corrompu les attend. Là-bas, elle goûtera à la vengeance. La gentille fille deviendra femme fatale.

Dates de lecture: du 14 juillet  au 16 juillet 2017

Format de lecture: EBook

Mots-clés:

• Thriller
• Art
• Peinture
• Meurtres
• Londres
• Paris
• Rome
• Erotique
• Violence

Notes et critique:

J'avais beaucoup entendu parler de ce roman lors de sa parution et j'ai décidé de tester à mon tour ce récit.

Nous faisons la connaissance de Judith Rashleigh qui travaille en tant qu'assistante dans un hôtel de ventes aux enchères, à Londres. Elle est exploitée par ses patrons alors qu'elle a tout les diplômes qu'il faut et le talent.

Judith a une seconde vie: la nuit venue, elle est hôtesse dans un bar où elle a beaucoup de succès.

Un jour, Judith se rend compte que son patron a monté une escroquerie sur une fausse toile de maître.

Judith est licencée pour avoir eu envie de dévoilé le pot aux roses. Elle se rend sur la Côte d'Azur en compagnie d'une autre hôtesse. C'est un changement d'univers. Luxure, richesse et corruption sont de mise. Judith va pouvoir se venger...

Je dois vous avouer que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le roman malgré la plume fluide de l'auteur.
Dès le début du roman, on alterne entre passé et présent alors qu'on apprend à connaître l'héroïne et son métier.

Le rythme est assez lent, les choses se mettent en place doucement.

Pourtant, j'ai été intriguée, jusqu'à poursuivre ma lecture...

Il est vrai que ce roman mélange avec quelque succès le thriller et l'érotisme, mais cela n'a pas beaucoup fonctionner sur moi. 

J'ai eu du mal à accrocher avec l'héroïne qui se montre trop sûre d'elle qui va au fil des pages changer considérablement. J'avoue n'avoir rien vu venir à de nombreuses reprises. Mais j'ai aussi eu l'impression que l'auteur a tout fait pour choquer son lectorat de part son érotisme parfois cru (trop cru) et la violence de son thriller. Ce mélange est parfois trop déroutant.

Ici pas question de sentiments ni de romantisme. Judith se montre froide et glaçante. Elle sera prête à tout pour assouvir sa vengeance, même au pire.

La jeune femme travaille dans le monde de l'art mais n'est pas reconnue à sa juste valeur. Elle voudrait faire autre chose, monter en grade. Mais elle n'est que stagiaire.
Pourtant, la nuit, Judith change complètement de personnalité. Elle devient Lauren, une hôtesse dans un bar où elle abuse de ses charmes auprès des hommes pour les forcer à consommer.

Judith aime cette partie de sa personnalité. Elle se sent elle-même, notamment quand les soirées deviennent plus sérieuses. Elle n'a peur de rien: faire l'amour à des inconnus, à plusieurs...

C'est alors qu'elle est virée par son patron qu'elle déteste pour avoir voulu révéler l'escroquerie qu'il a voulu monter. Judith décide de se venger et se rend sur la Côté d'Azur, se faisant appeler Lauren.

Lauren, tout en usant de ses charmes, met en place un plan diabolique et s'introduit parmi la population riche des hommes d'affaires.

Un point positif de ce roman est la quantité et la qualité des renseignements que l'on peut lire sur le monde de l'art. On peut voir que l'auteur maîtrise son sujet.

Il en va de même pour la partie la plus sombre. On tombe dans la partie moins glamour de la Côte d'Azur avec les trafics, la mafia. En compagnie de Judith, on s'immerge dans cet univers risqué.

J'avoue avoir eu du mal à suivre l'héroïne. Elle sait ce qu'elle veut, son plan est clair dans sa tête. Du coup, j'ai ressenti comme une distance entre elle et nous. Peut être aurait-on pu être plus proche si on savait ce qu'elle ressentait.

Or, comme il n'est pas question de sentiments, cette distance est présente d'un bout à l'autre du roman. Soit on aime Judith, soit non... et pour moi, ce serait non.

Je comprends qu'elle souhaite se venger pour avoir perdu son travail, mais je trouve ses méthodes beaucoup trop extrêmes pour moi. Il est vrai que cela rajoute du piment à l'histoire. Judith montre alors un visage machiavélique, froid, sans aucune morale et sanguinaire. Elle n'a peur de rien ni de personne.

Ce côté psychopathe m'a beaucoup dérangé. Il en va de même pour les scènes érotiques. J'ai eu l'impression que l'auteur essayait de tout faire pour nous choquer, faisait dans la surenchère à la suivante.
Judith use de ses charmes pour avoir ce qu'elle veut, mais c'est trop.

Ce qui m'a aussi dérangé est le rythme assez lent du récit qui n'est que ponctuellement épicé par une scène sanglante ou érotique. Du coup, le soufflet retombe, ce qui n'est pas forcément judicieux. On s'ennuie, l'héroïne ne captive pas...

En bref, j'ai été assez déçue de "Maestra" qui n'est pas un coup de maître. Le mélange érotisme-thriller ne fonctionne pas ici comme je l'aurais souhaité. Le manque de rythme soutenu et de sentiments font que la lecture ne va pas forcément vous marquer malgré la plume fluide de l'auteur.

Une déception...

Note générale: